Demain, le 21 septembre, c’est la Journée internationale du logiciel libre. Des événements auront lieu partout dans le monde y compris au Québec. L’évènement de Montréal, organisé par l’organisme FACIL, qui est voué à l’appropriation collective de l’informatique libre, se tiendra au CRIM (Centre de recherche informatique de Montréal). Il doit aussi en avoir à Québec, Saguenay et Sherbrooke. Gatineau? En tous cas..
Un premier bilan
Pour l’occasion, le ministre responsable de l’Administration gouvernementale et président du Conseil du trésor, M. Stéphane Bédard, dresse un premier bilan positif des mesures annoncées par le gouvernement pour accroître l’utilisation du logiciel libre dans les organismes publics. Voici les huit mesure annoncé par le gouvernement il y a 6 mois et un résumé de l’avancement des travaux.
Créer un Centre d’expertise en logiciel libre (CELL)
Le CELL est opérationnel depuis le 2 avril 2013 et compte sur une équipe de 20 professionnels.
Élaborer une liste de standards ouverts
Un comité interministériel sur la normalisation et l’interopérabilité a été créé afin d’élaborer une liste de standards ouverts recommandés. Le but est de faciliter les échanges entre les systèmes d’information des ministères et organismes, tout en permettant au gouvernement d’éviter la dépendance exclusive à l’égard de fournisseurs (enfermement propriétaire).
Lancer un appel d’offres pour le système de courriel gouvernemental
Les travaux pour le lancement d’un appel d’offres ouvert pour le courrier électronique gouvernemental devrait débuter à l’automne 2013.
Développer des projets phares
Quatre projets ont été développés dans différents ministères, notamment un projet de déploiement de 40 postes avec suite bureautique libre au ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles.
Concerter avec le réseau de l’éducation
Le CELL a produit des études et des analyses visant le remplacement des logiciels propriétaires utilisés dans certaines formations collégiales et universitaires, notamment l’utilisation de GIMP à la place de Photoshop.
Animer une communauté de praticiens
Un comité de gouverne du logiciel libre regroupant plusieurs ministères et organismes a été mis en place afin d’émettre des recommandations quant aux projets prioritaires en fonction des besoins gouvernementaux.
Évaluer les obstacles à l’utilisation du logiciel libres dans l’administration publique
Le Secrétariat du Conseil du trésor analyse actuellement des solutions afin de renforcer le respect des principes de la Loi sur les contrats des organismes publics, notamment une saine concurrence et l’équité entre les fournisseurs.
Diffuser des guides sur l’utilisation de logiciels libres
Trois guides concernant l’utilisation du logiciel libre ont été diffusés sur le site Web du Secrétariat du Conseil du trésor afin d’éclairer les organismes publics dans le choix de la licence appropriée en fonction de leurs besoins et des coûts associés à leur utilisation.
Ça aurait été surprenant que le gouvernement sorte un bilan négatif.. La création du CELL et des comités sont bien sûr positifs pour aider à définir la politique technologique du gouvernement du Québec. Je suis content d’apprendre qu’ils regardent la possibilité de remplacer les logiciels utilisés dans les formations collégiales et universitaires par des logiciels libres. Les projets pilotes (phares) vont permettre de développer de l’expertise afin de pouvoir passer à la prochaines étapes du changement.
On veut des résultats
Même si ce gouvernement fait des actions pour favoriser l’utilisation de logiciels libres, la plupart des compagnies et organismes qui œuvrent dans le domaine trouve que c’est pas assez vite.
En effet, l’institut de recherche et d’information socio-économique (IRIS) a dévoilé ce matin une note décrivant les avantages que réaliserait le gouvernement s’il adoptait les logiciels libres. Le titre de la note: Logiciels libres : réduction des coûts et souveraineté numérique.
L’IRIS donnent plusieurs exemples d’administration publique qui ont pris le tournant vers les logiciels libres et les résultats positifs qu’ils ont obtenu. Ils proposent une adoption graduelle, mais vigoureuse des logiciels libres au sein des organismes publics du Québec. Ils explique que l’idée n’est pas de remplacer tous les logiciels sur tous les postes de travail partout au Québec, mais plutôt d’y aller graduellement et de procéder par étapes. Ça permettrait de renforcer l’expertise et la capacité du gouvernement du Québec pour supporter ça.
Ils ont aussi compilé les dépenses en logiciels des différents ministères.